CONTENU

Sa hauteur

Sa place

Le couronnement d’or

Son usage

Précautions

De tout, à poids égal

Les choses interdites à l’autel d’or

Pas de sacrifices, ni d’offrande de gâteau, ni de libation

Pas de feu étranger

Pas d’encens étranger

 

Sa hauteur

Cet autel est petit mais dépasse en hauteur d’une demi coudée la grille de l’autel d’airain et la table : cette hauteur signifie que, tirés par l’amour de Christ dans nos âmes, nous nous élevons spirituellement à la hauteur de l’adoration. Combien est-il souhaitable que ce pas supplémentaire vers Dieu soit réalisé, car beaucoup de rachetés précieux au cœur du Seigneur, ne vont pas plus haut que l’autel d’airain ; c’est-à-dire pas plus loin que la jouissance que procure la certitude du salut de leur âme. Mais nous sommes appelés à monter plus haut, jusqu’à l’autel de l’adoration qui est aussi celui de l’intercession.

Sa place

En Israël, le sacrificateur qui offrait le parfum sur l’autel d’or, se trouvait devant un voile fermé comportant des chérubins, derrière lequel se trouvaient l’arche et son propitiatoire, dans l’obscurité totale. Maintenant nous tous, comme croyants, faits rois et sacrificateurs, nous n’entrons pas dans le sanctuaire devant un voile fermé ; la grâce nous a été accordée de suivre un chemin nouveau et vivant à travers le voile, ce qui aurait été un chemin de mort pour ceux qui l’auraient franchi, à l’exception d’Aaron et de Moïse : «Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, et ayant un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. » (Hébreux 10 v.19 à 22). Ce voile a été déchiré lorsque le Seigneur a scellé son œuvre accomplie : « ... voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ... » (Matthieu 27 v.51).

Le couronnement d’or

Dans le lieu saint, que ce soit en considérant la table des pains ou le chandelier, nous sommes placés au niveau spirituel du Seigneur glorifié après avoir achevé son œuvre. En vertu de la valeur de cette œuvre achevée, ceux qui s’approchent sont comptés, par pure grâce, au nombre des rois et sacrificateurs autorisés à entrer dans les lieux saints pour se trouver devant cet autel de l’adoration.

Son usage

Pour qu’il y ait un adorateur à l’autel d’or, il avait fallu d’abord une victime sur l’autel d’airain.

Précautions

« … chaque matin il fera fumer l’encens quand il arrangera les lampes » (v.7). Ce service si élevé de l’adoration ne peut se réaliser qu’à la lumière du Saint Esprit. Les lampes réclamaient des soins, et chaque matin le sacrificateur arrangeait les lampes du chandelier (30:7) avec des mouchettes (25:38 — 37:23 — Nb.4:9), afin que la lumière soit pleine et qu’il puisse offrir l’encens. Il fallait que premièrement les lampes soient libérées de toutes les impuretés qui auraient pu altérer l’éclat de la lumière. Il faut veiller à ce que rien n’entrave l’action du Saint Esprit à l’égard d’un service aussi élevé.

Mais qu’est-ce que le sacrificateur apportait sur l’autel d’or ? — de l’encens composé (30:34-38), quatre parfum mélangés, « du stacte, de la coquille odorante, du galbanum et de l’encens, de tout, à poids égal ». Cet encens composé traduisait dans sa composition, dans sa qualité et sa pureté, l’excellence de la personne de Christ lui-même en rapport avec ses souffrances, car c’est l’action du feu (les braises prises à l’autel d’airain) qui en fait monter le parfum vers Dieu. Nos devanciers qui ont étudié ces choses avant nous et plus que nous, nous ont enseigné que :

·       Le stacte proviendrait d’une partie intérieure d’une larme de myrrhe desséchée — la myrrhe étant l’expression de la souffrance ; cela évoque les souffrances cachées de Christ lors de l’expiation dans lesquelles nous ne pouvons entrer, connues de Dieu seul. Mais pour Dieu, c’est le parfum par excellence.

·       La coquille odorante nous parle de celui qui est descendu dans les eaux profondes du jugement de Dieu, disant par l’esprit prophétique : « les algues ont enveloppé ma tête », « toutes tes vagues ont passé sur moi » (Jonas 2 v.6Psaume 42 v.788:7).

·       Le galbanum est un parfum d’odeur âcre qui peut faire penser à ce que sont les souffrances de Christ pour un incrédule ; ce n’est pas un parfum d’odeur agréable dans la mesure où elles l’amènent à la conviction de péché : une odeur de mort (ME 1935 p. 142).

L’encens dégage une fumée odorante et agréable.

De tout, à poids égal

Il n’y a pas de vertu, de qualité essentielle du Seigneur qui surpasse une autre. Dans le domaine humain, c’est souvent quand on regarde les choses de loin qu’elles sont les plus belles ; mais dans les choses de Dieu, plus on regarde de près, et plus on en découvre la beauté. « Tu en pileras très fin ».

Cet encens était salé, pur, saint… Christ n’a pas connu, ni commis de péché et n’en n’avait pas en lui :

« Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui. » (2 Corinthiens 5 v.21)

 « ... lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude ...» (1 Pierre 2 v.22)

« ... vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. » (1 Jean 3:5)

« Vous n’en ferez point pour vous selon les mêmes proportions : il sera pour toi saint, consacré à l’Éternel ». Ce parfum si précieux est réservé à Dieu. Tout usage impie, tout ce qui pourrait exalter l’homme, ne peut qu’entraîner la peine la plus sévère de la part de Dieu.

Qu’apportons-nous à l’heure du culte ? Le sacrificateur apportant l’encens est une figure de l’adoration adressée à Dieu et dont Christ est la substance. Nous sommes une « sainte sacrificature » pour présenter Christ à Dieu, et son œuvre à la croix :

« ... vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. ... vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ... » (1 Pierre 2 v.5 & 9).

Les choses interdites à l’autel d’or

Pas de sacrifices, ni d’offrande de gâteau, ni de libation

Le sacrificateur ne devait pas venir à l’autel d’or avec un sacrifice, un mouton ou un bélier, mais avec l’encens des drogues odoriférantes : « Et l’Éternel dit à Moïse : Prends des drogues odoriférantes, du stacte, et de la coquille odorante, et du galbanum, — des drogues odoriférantes, et de l’encens pur : de tout, à poids égal ; et tu en feras un encens composé, d’ouvrage de parfumeur, salé, pur, saint. Et tu en pileras très-fin, et tu en mettras sur le devant du témoignage dans la tente d’assignation, où je me rencontrerai avec toi : ce vous sera une chose très-sainte. Et quant à l’encens que tu feras, vous n’en ferez point pour vous selon les mêmes proportions : il sera, pour toi, saint, consacré à l’Éternel. Quiconque en fera de semblable pour le flairer, sera retranché de ses peuples. » (Exode 30 v.34-38).

Nous ne venons pas à l’autel d’or pour être sauvé ; cela a été réglé et obtenu à l’autel d’airain, à la croix. L’adorateur vient à l’autel d’or parce qu’il a été sauvé, parce qu’il est au bénéfice de l’œuvre de Christ. Il faut bien différencier l’autel d’airain et l’autel d’or.

Ne sommes-nous pas exposés à apporter sur l’autel d’or ce qui a été réduit en cendres sur l’autel d’airain, en étant parfois plus occupés, à l’heure de la louange, de l’état de misère dans lequel nous étions, que de rendre grâce pour l’œuvre accomplie pour nous en délivrer et présenter à Dieu l’excellence de son Fils duquel le nom est un parfum répandu ?

Pas de feu étranger

C’était par le feu pris sur l’autel d’airain que le parfum consumé exhalait sa bonne odeur. Utiliser un feu étranger correspondait à faire appel à des ressources charnelles, des moyens humains pour présenter ce qui est de Dieu ; par exemple, un culte organisé à l’avance, qui ne serait pas sous la seule direction de l’Esprit.

Les deux fils d’Aaron, Nadab et Abihu (Lévitique 10), ont offert du feu étranger, et ils en sont morts. Ils n’avaient pas pris le feu où il aurait dû être pris, c’est-à-dire à l’autel d’airain, à la croix de Christ, le seul feu pouvant exhaler le parfum de l’excellence de la victime. Comme il est attristant de voir qu’au moment même où la sacrificature a été instituée, soit survenue cette faute de ces deux sacrificateurs ; Dieu n’a pas permis cela, car il sauvegarde les gloires qui sont dues à son Fils.

Pas d’encens étranger

Offrir de l’encens étranger, ce serait offrir à Dieu autre chose que l’excellence de Christ, représentée dans la composition de cet encens composé de drogues odoriférantes. Exalter l’homme ou faire ressortir l’homme dans l’adoration n’est qu’un faux encens. Cela montre à nos cœurs et à nos consciences le sérieux qui se rattache au fait de s’approcher de l’autel d’or dans le sanctuaire.

La nature du feu est en rapport avec le culte rendu en esprit et en vérité.

La nature de l’encens est en rapport avec l’objet du culte, présenter Christ à Dieu.