CONTENU

La hauteur de 1,5 coudée — Portée spirituelle

Égalité de chaque pain

Douze pains

Christ lui-même est la nourriture de nos âmes

Ils représentent l’ensemble du peuple vu dans son unité

Un rebord d’une paume et un couronnement d’or

 

La hauteur de 1,5 coudée — Portée spirituelle

La hauteur de la table est la même que celle de la grille de l’autel d’airain et du propitiatoire sur l’arche. Il y a une identité de position qui est très expressive.

Sur la grille de l’autel d’airain était placée la victime du sacrifice pour le péché et les autres sacrifices, exposée au feu qui brûlait sous elle. C’est une figure de la croix et des souffrances indicibles que le Seigneur a connues à cause du péché. Sur la croix, il n’y a eu qu’une seule victime ; il n’en fallait qu’une : « par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10 v.14).

Sur la table, à la même hauteur que la grille étaient disposés les douze pains de proposition, figure des douze tribus du seul peuple de Dieu, dans son unité inaltérable, vu à la lumière du chandelier dans le lieu saint du sanctuaire.

Cette équivalence de hauteur démontre que la position des saints et leur unité sont le fruit du sacrifice de Christ, ayant parfaitement répondu à la sainteté de Dieu. Ces douze pains représentaient donc l’unité du peuple en Dieu et devant Dieu ; pour nous, c’est une image de la position et de l’unité inaltérable des rachetés en Christ et devant le Dieu Saint.

Égalité de chaque pain

Faits de fine fleur de farine, qui est une figure de la parfaite Humanité de Christ et couverts d’encens : figure de l’excellence de la victime. Pour les croyants, ils sont rendus agréables dans le Bien-aimé.

Les 12 pains sont dans un ordre. Ils étaient disposées sur la table dans un ordre parfait en 2 rangées (pas deux piles), six par rangées : « ... tu les placeras en deux rangées, six par rangée, sur la table pure, devant l’Éternel, ... » (Lévitique 24 v.6). Le peuple est dans un ordre parfait et dans une position excellente accordée à la foi dans l’œuvre de Christ.

Douze pains

Différentes pensées se dégagent de ces douze pains :

Christ lui-même est la nourriture de nos âmes

Les douze pains étaient la nourriture des sacrificateurs : « ... cela appartiendra à Aaron et à ses fils, et ils le mangeront dans un lieu saint ... » (Lévitique 24 v.9).

Il y avait différentes nourritures pour le peuple : l’agneau pascal, la manne, les sacrifices de prospérité, le grain rôti dans le pays et toutes nous parlent de Christ pain du ciel, de la Parole de Dieu.

Mais ces 12 pains de fleur de farine, appelés « un seul pain » représentent Christ éprouvé dans sa sainte humanité par le jugement de Dieu, manifesté parfait et placé devant Dieu, dans la lumière du chandelier dans le lieu saint.

Cette nourriture des sacrificateurs dans un sanctuaire terrestre, préfigure pour nous notre nourriture spirituelle dans les lieux saints où nous avons accès et où nous pouvons nous nourrir de l’homme Christ Jésus ressuscité et glorifié.

Ils représentent l’ensemble du peuple vu dans son unité

« Ce sera un pain de mémorial… c’est une alliance perpétuelle » (Lévitique 24 v.7). Un seul peuple indivisible aux yeux de Dieu.

S’il y a un fractionnement extérieur, au sein de l’ensemble des rachetés du Seigneur, il n’en demeure pas moins que pour Christ et devant Dieu, il n’y a qu’un seul peuple.

Cette réalité de l’unité du peuple terrestre aux yeux de Dieu est transcrite plusieurs fois dans la Parole. Dans Esdras 6 v.17, on a sacrifié douze boucs en sacrifice pour le péché pour les douze tribus, alors qu’il n’y avait que deux tribus représentées. L’apôtre Jacques adresse sa lettre aux douze tribus d’Israël qui sont dans la dispersion. Personne n’aurait pu rassembler ces douze tribus, néanmoins elles restent un ensemble que Dieu connaît et reconnaît.

Il en est de même pour nous, quand la grâce nous est accordée de participer au seul pain au moment de la cène du Seigneur, nous rappelons l’unité indivisible du peuple de Dieu. Ne supprimons pas cette 1ère strophe de ce magnifique cantique 20 (« Que l’unité de ton Eglise est belle, ... ») ; l’unité du corps de Christ est toujours belle à ses yeux, à l’honneur et à la gloire de Celui qui l’a constituée. Il est mort pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés (Jean 11 v.52). Le fractionnement extérieur qui fait que nous ne voyons pas cette unité n’enlève rien à cette réalité glorieuse, à l’honneur de Celui qui l’a appelée à l’existence.

Par ailleurs ne confondons pas la réalité inaltérable et toujours belle aux yeux divins de l’unité de son peuple, avec la réalisation de la communion à la Table du Seigneur. Ce sont deux choses distinctes ; si nous les assimilons, nous nous engageons dans la confusion.

Un rebord d’une paume et un couronnement d’or

« Tu y feras un rebord d’une paume tout autour, et tu feras un couronnement d’or à son rebord ». Les douze pains sur la table étaient portés et ébranlés lors de la marche dans le désert et le rebord assurait leur position ; ils ne pouvaient déchoir de la table.

Notre position, liée à un Christ glorifié, est assurée et il est impossible d’en déchoir pendant les vicissitudes et les soubresauts du pèlerinage dans le désert. En dépit des faux pas des porteurs, l’ensemble, l’unité est assurée.

Il n’y avait pas de couronnement à l’autel d’airain ; la seule couronne qui aurait convenu aurait été la couronne d’épine que le Seigneur a portée sur sa sainte tête. Mais ici, le Seigneur est glorifié ; son œuvre est achevée et l’on est au-delà de l’autel d’airain : « ... tu as mis sur sa tête une couronne d’or fin. » (Psaume 21 v.3).

Tandis que notre position en Christ devant Dieu est assurée, la réalisation de cette position et notre communion demeureront toujours fragiles. « Étant entraîné par l’erreur des pervers, le croyant peut déchoir de sa propre fermeté » (2 Pierre 3 v.17). La mesure dans laquelle nous y entrons et en jouissons demeure toujours vulnérable, à cause de ce que nous sommes.

Que le Seigneur nous accorde de mieux réaliser ces choses, et d’une manière particulière quand nous sommes rassemblés autour de Lui, et en son nom, pour nous nourrir de son amour, des mets de sa table (1 Rois 10 v.5). Qu’ainsi, devant ce mémorial qu’il nous a laissé, celui de ses merveilles comme dit le psalmiste (Psaume 111), montent de nos cœurs la reconnaissance et l’adoration en attendant de le faire d’une manière céleste et glorieuse.