Le lieu saint était exclusivement réservé aux sacrificateurs de la famille d’Aaron.

À l’ère de la grâce, les rachetés du Seigneur sont tous rois et sacrificateurs et ils ont « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus » (Hébreux 10 v.19).

 

L’entrée du tabernacle avait 10 coudées de haut et 10 coudées de large.

Le rideau d’entrée a donc à peu près la même dimension : 10 x 10 coudées, soit environ 5 x 5 m, soit environ 25 m2. Il a la même surface que le rideau à l’entrée du parvis : 2,5 m (5 Coudées) de haut par 10 m (20 Coudées).

Mais s’il a la même surface que le rideau d’entrée du parvis, il est deux fois plus haut : pour pénétrer dans la présence divine dans le sanctuaire, il faut une perception spirituelle plus élevée que pour entrer dans le parvis. Beaucoup de croyants se limitent aux bénédictions acquises à l’autel d’airain, dans le parvis, sans entrer dans le sanctuaire, accessible maintenant à tout racheté : « Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair, et ayant un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’eau pure. »  (Hébreux 10 v.19-22).

Le rideau d’entrée était supporté par 5 piliers de bois de sittim plaqué d’or et par leurs crochets aussi en or. Ces 5 piliers reposaient sur des bases d’airain.

Avant d’entrer dans la présence de Dieu dans le sanctuaire, il fallait s’arrêter sur le seuil constitué de ces cinq bases d’airain.

La présence d’airain ici est une particularité remarquable et significative, tout comme les agrafes du tapis de poil de chèvre, car tous les autres éléments en métaux dans le sanctuaire étaient en argent ou en or.

L’airain représente le jugement, la condamnation du mal.

En Sophonie 1 v.9, nous lisons cette déclaration solennelle : « je punirai tous ceux qui sautent par-dessus le seuil ». Il y a là un enseignement de toute actualité ; avant d’entrer dans la demeure de Dieu, dans la présence du Seigneur, nous devons ressentir cet exercice de conscience avant de franchir le seuil ; c’est un seuil d’airain qui correspond à cette mise en garde que nous trouvons sous la plume de Paul : « que chacun s’éprouve soi-même » — le jugement de soi-même.

Après avoir franchi la porte du parvis, après s’être arrêté à l’autel d’airain, après s’être purifié à la cuve d’airain, il y a encore un seuil d’airain, comme un dernier rappel du jugement de la chair : « Prends garde, tu entres dans la présence divine que tu ne dois pas profaner ». Que cette réalité aussi précieuse que solennelle parle à nos cœurs et à nos consciences. Nous devons bien reconnaître que trop souvent et facilement, nous avons moralement et spirituellement sauté par-dessus le seuil !