Nous venons de
pénétrer dans le parvis en passant par la porte qui nous a parlé du Seigneur
Jésus, celui qui est la porte des brebis.
Juste en face de
nous, nous trouvons l’autel d’airain, c’est le 1er élément rencontré
par l’israélite qui franchissait la porte.
L'autel d'airain,
lieu où les sacrifices étaient offerts.
L’autel d’airain
est une figure de la croix de Christ où il a été fait péché : « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour
nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui. » (2
Corinthiens 5 v.21) Là,
il a réglé par sa mort, à la satisfaction de Dieu et à toujours, la question du
péché.
Ainsi, celui qui
répond aux appels de la grâce, au salut par grâce encore prêché aujourd’hui
pendant le temps de la patience de Dieu, est immédiatement confronté à la croix
de Christ. Là, le péché a été condamné en Christ : « … Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de
chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair, … » (Romains
8 v.3) Lui seul pouvait
payer la dette du péché ; rien en dessous de cette mesure ne pouvait satisfaire
les exigences de la sainteté divine ; et le Seigneur a été fait péché pour nous
et à l’intention de tous les hommes. C’est l’aspect
de la propitiation : « … Jésus Christ, le juste
… lui est la propitiation pour nos
péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier. » (1
Jean 2 v.2).
L'autel d'airain,
lieu où les sacrifices étaient offerts, nous rappelle que Dieu a répondu par la
croix à notre état de péché.
Tous les
sacrifices et offrandes par feu y étaient offerts. Ils ne pouvaient être
offerts ailleurs !
Il est l’image de
la croix de Christ, où il s’est offert en parfait sacrifice
C’est le lieu de
rencontre de Dieu avec son peuple. Seuls les classes sacerdotales pouvaient
pénétrer à l’intérieur de la tente, dans le sanctuaire, qui se trouve devant
nous à l’ouest. Le peuple ne pouvait pas y pénétrer.
Pour rappel, dans
le cadre chrétien, tous les vrais croyants sont des sacrificateurs et ont seuls
accès au sanctuaire spirituel. La notion de « peuple » correspond en
image à l’homme dans le monde.
L'holocauste
était présenté sur l'autel d'airain ; aussi était-ce le lieu de rencontre entre
Dieu et Israël, sur le fondement du
sacrifice. Il ne
pouvait y avoir aucun autre lieu, de même que maintenant Christ
est l'unique lieu de rencontre entre Dieu et le pécheur. Il est de toute importance,
particulièrement pour ceux qui ne sont pas sauvés, d'apprendre qu'en dehors de
Christ, on ne peut s'approcher de Dieu. « Je suis le
chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi » a déclaré Jésus (Jean
14 v.6).
De plus,
remarquez bien qu'on ne peut s'approcher de Dieu que sur la base du
sacrifice de Christ.
Voilà la vérité présentée en relation avec l'holocauste.
Si la croix, si
Christ crucifié, sont laissés de côté, il ne peut y avoir aucune relation avec
Dieu, sinon celle qui existe entre un pécheur coupable et un juge saint. Mais
du moment que le pécheur est amené à se placer devant Dieu sur le fondement de
« l'odeur agréable » du sacrifice, en vertu de l'efficacité de ce que Christ a
accompli par sa mort, Dieu peut le rencontrer en grâce et en amour.
L’airain
représente la justice divine selon ce que Dieu est en lui-même, c’est-à-dire
adaptée à sa nature divine, mais comme éprouvant l’homme en responsabilité. De
ce fait, il s’y rattache toujours un certain aspect judiciaire, car cette
justice juge nécessairement l’homme qu’elle rencontre en responsabilité, parce
qu’il est pécheur.
Ainsi, l’autel,
comme un tout, parle donc de Dieu manifesté en justice.
Aussi longtemps
que le pécheur est dans ses péchés, Dieu ne peut le rencontrer que sur le
terrain de sa responsabilité, c’est pourquoi il était le lieu de rencontre
entre Dieu et le pécheur !
L’autel était par
conséquent le premier objet que rencontrait le regard du pécheur lorsque,
sortant du monde, il pénétrait dans le parvis du tabernacle.
L’autel,
symbolisant la croix de Christ, lorsque le pécheur venait à l’autel, croyant à
l’efficacité du sacrifice, bien que l’autel mît en évidence sa responsabilité, il
découvrait que tous ses péchés
étaient ôtés et qu’il
pouvait se tenir devant Dieu dans toute la bonne odeur du sacrifice qui avait
été consumé là. La position même de l’autel dans le parvis manifeste ce
caractère. Il était juste en dehors du monde et juste à l’intérieur du parvis.
Là, élevé entre
ciel et terre, cloué sur le bois de la croix, tout comme le sacrifice sur
l’autel, il a rencontré et a porté dans son entier la responsabilité de
l’homme. Il a subi tout le saint jugement de Dieu contre le péché et a répondu
d’une manière si complète à chacune des exigences de sa gloire, que ce
sacrifice, entièrement brûlé sur l’autel pouvait monter devant Dieu comme un
parfum d’agréable odeur. C’était alors l’holocauste et non pas le sacrifice
pour le péché qui était placé sur l’autel d’airain. Le sacrifice pour le péché
était brûlé hors du camp.
Quel précieux
encouragement Dieu donne au pécheur ! Les exigences de son trône, de son
gouvernement ont été satisfaites par l’autel ; car il a été fait aspersion du
sang sur lui, et le sacrifice a été consumé. Dieu peut alors recevoir en grâce
et en justice quiconque s’approche avec foi de l’autel ; et c’est pour
proclamer cette bonne nouvelle que l’Évangile est annoncé dans tout le monde.
La croix de Christ est maintenant le lieu de rencontre entre Dieu et le
pécheur. C’est sur la base de ce qui a été accompli là que Dieu peut être juste
et justifier celui qui est de la foi de Jésus. Il n’existe aucun autre terrain
sur lequel il puisse amener le pécheur dans sa présence. Si l’Israélite
rejetait l’autel d’airain, il se privait à toujours de la miséricorde de Dieu ;
et pareillement quiconque rejette la croix de Christ se prive à jamais de
l’espérance du salut.
Nous trouvons à
travers cette image de l’autel d’airain, la concrétisation de la vraie
conversion, condition
nécessaire, mais aussi suffisante pour remplir la fonction d’adorateur.
Il est utile de
se rappeler ce qu’est une vraie conversion [ouvrir
le lien].