Le propos de Dieu a toujours été de sauver les hommes — de les
rassembler en un seul peuple — et d’habiter
au milieu de ce peuple rassemblé autour de Lui.
Dans la Genèse, nous
ne voyons que des relations individuelles ; mais dès l’Exode, alors que la
terre était peuplée depuis 25 siècles, apparaît pour la première fois un peuple
choisi et mis à part : « ... tu es un peuple saint, consacré à l’Éternel, ton Dieu
; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui
appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la
terre. ... » (Deutéronome
7 v.6).
L’ancien testament garde toute sa valeur
actuellement :
« Toute écriture est inspirée
de Dieu, et utile… » (2
Timothée 3 v.16)
« Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il
leur expliquait dans toutes les écritures, les choses qui le regardent …il
fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse et
les prophètes, et dans les Psaumes fussent accomplies ». (Luc 24
v.27 & 44)
« Sondez les écritures…et ce sont elles qui rendent
témoignage de moi .» (Jean 5
v.39)
« Or toutes ces choses leur arrivèrent comme type…pour nous
servir d’avertissement à nous que la fin des siècles ont atteint. » (1
Corinthiens 10 v.11)
Ces paroles du
Seigneur font référence à l’ancien testament (le nouveau n’existait pas),
montrant ainsi que cette partie de l’Écriture sainte conserve toute son actualité, bien que le Pentateuque remonte à 35
siècles. La
Parole est vivante comme Dieu est vivant ; elle est permanente comme lui-même ; aucune de
ses parties n’est surannée et le Saint Esprit la rend pénétrante et
opérante : « ... la parole de Dieu est vivante et
opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant
jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et
elle discerne les pensées et les intentions du cœur. » (Hébreux
4 v.12).
L’ancien
testament est une sorte de livre d’images spirituelles qui revêt 4 aspects : historique — typique —
spirituel — prophétique.
L’épître aux
Hébreux, par ses similitudes et surtout ses contrastes, s’y réfère constamment
en nous parlant de « l’ombre des choses célestes » (chapitre
8 v.5), de « l’ombre des bénédictions à venir » (chapitre
10 v.1), des « images des choses qui sont dans les cieux » (chapitre
9 v.23).
De la Genèse à
l’Apocalypse, le Saint Esprit nous entretient, à chaque page, au travers de ces différents types (ou images), de Christ, de son œuvre et des résultats de son œuvre. Par exemple, quand le péché est entré
dans le monde, Dieu a revêtu Adam et Ève de peaux, ce qui impliquait un
sacrifice sanglant.
Parmi les types
(ou images) que Parole emploie pour nous enseigner, on peut distinguer 4
grandes catégories :
® les choses : il peut s’agir des plus petits
éléments (comme le grain de blé), comme des plus grands (par ex. le soleil).
® les sacrifices : dans le livre du Lévitique, en
particulier, nous avons les 4 classes de sacrifices présentant les 4 caractères
de l’œuvre de Christ correspondant aux 4 côtés de l’autel d’airain, comme aussi
aux caractères des 4 évangiles.
® des épisodes ou circonstances : la Pâque (le
sacrifice expiatoire de Christ), le passage de la mer Rouge (la rédemption), la
traversée du Jourdain (l’entrée dans le pays de Canaan, l’affranchissement)...
® des personnes, des hommes simples comme des
érudits, des serviteurs comme des rois (David — Salomon).
Le but de ces
types est de préfigurer Christ, son œuvre, les conséquences de son œuvre.
Le tabernacle nous parle en type (ou en image) de la présence divine au milieu de son peuple et de ce que
requiert l’accès jusqu’à Dieu (la sacrificature).
Les Israélites
ont réalisé dans une obéissance implicite, mais sans comprendre ce que Dieu
leur avait ordonné concernant la réalisation de son sanctuaire. Ils ont fait la
Pâque qui préfigurait le sacrifice de Christ. Mais pour nous (vrais croyants), depuis que l’œuvre de notre rédemption
a été accomplie à la croix, nous
avons le
Saint Esprit et le Nouveau Testament qui nous
donnent l’intelligence de ces types de l’ancien testament.
Ces ordonnances
et institutions lévitiques soulignent la place qu’occupe, dans les pensées de
Dieu, l’œuvre de son Fils et ses effets.
À la lumière du
nouveau testament, nous comprenons ce qui ne pouvait pas être révélé à Israël.
La présence
divine se réalise de 4 manières différentes et adaptées au caractère de
l’époque :
® Pour Israël — la colonne de nuée : « ... la nuée couvrit la tente d’assignation, et la gloire
de l’Éternel remplit le tabernacle ; et Moïse ne pouvait entrer dans la tente
d’assignation ; car la nuée demeura dessus, et la gloire de l’Éternel
remplissait le tabernacle. » (Exode
40 v.34 & 35)
® Lorsque le Seigneur était sur la terre —
présence visible et physique : « ... car, en
lui, toute la plénitude s’est plu à habiter, ... » (Colossiens
1 v.19)
® Dans le cadre de l’Assemblée, pendant la
période de la grâce — présence invisible, spirituelle : « ... car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je
suis là au milieu d’eux. »
(Matthieu
18 v.20)
® Dans le cadre del’État
Éternel — présence glorieuse visible et physique : « ... Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et
il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec
eux, leur Dieu. » (Apocalypse
21 v.3)
Dieu a habité sur
la terre sous 7 formes successives (une plénitude) avec ou dans l’homme.
La maison de Dieu
est toujours la même, à travers toutes les époques. Il n’y a jamais eu deux
maisons de Dieu simultanément sur la terre.
C’était le propos
éternel de Dieu d’habiter avec un peuple qui soit son peuple et de surcroît, il
veut faire des siens des habitants du ciel.
1 -
Le
Tabernacle : demeure itinérante dans le désert.
2 -
Le
Temple de Salomon : une demeure fixe dans le pays promis.
3 -
Le
temple de Zorobabel (Esdras
6). Même s’il n’y avait plus l’arche, il était l’objet de l’approbation de
Dieu, notamment en vertu de la purification.
4 -
En
position centrale, le Seigneur Jésus lui-même. « En Lui
habite toute la plénitude de la déité corporellement » (Colossiens
2 v.9). « Dieu était en Christ… » (2
Corinthiens 5 v.19), de
telle sorte qu’il a pu dire : « celui qui m’a vu, a vu le
Père » (Jean
14 v.9). Il faut noter
que lorsque Dieu habite avec ses créatures, c’est une grâce, une condescendance
; quand il habite dans la personne du Fils, c’est un plaisir. Celui-ci est mon
Fils bien aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir.
5 -
L’Assemblée
est l’habitation de Dieu par l’Esprit : « ... vous
aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par
l’Esprit. » (Éphésiens
2 v.22).
6 -
Le temple
à Jérusalem dans le millénium : « ... Et il
m’amena par la porte du nord, devant la maison ; et je vis, et voici, la gloire
de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel ; et je tombai sur ma face. Et
l’Éternel me dit : Fils d’homme, applique ton cœur et regarde de tes yeux, et
écoute de tes oreilles tout ce que je te dis concernant toutes les ordonnances
de la maison de l’Éternel et toutes ses lois ;
... » (Ézéchiel
44 v.4-7) et « ... le nom de la ville, dès ce jour : l’Éternel est là. » (Ézéchiel
48 v.35).
7 -
Dans
l’état éternel : « Je vis la sainte cité, nouvelle
Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée
pour son mari. Et j’ouïs une grande voix venant du ciel : Voici, l’habitation
[tabernacle] de Dieu est avec les hommes, et il habitera [tabernaclera]
avec eux ; et ils seront son peuple… » (Apocalypse
21 v.3).
Les intervenants et leur signification symbolique
Aaron
Aaron remplit le
rôle de souverain sacrificateur. Il est une image du Seigneur Jésus qui est
actuellement dans le ciel, et qui remplit ce même rôle.
« … nous avons un tel souverain sacrificateur qui s’est
assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux, ministre des lieux
saints et du vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, non pas l’homme. » (Hébreux
8 v.1 & 2)
Seul, Aaron avait
accès une seule fois par année, le jour des propitiations, au lieu très saint,
pour y placer le sang sur le propitiatoire.
Aaron et ses fils
Ils constituent
la famille sacerdotale. Ils sont une image de ceux qui présentent l’adoration à
Dieu.
Ils sont ainsi
une image de l’assemblée, ou de l’église.
Ils avaient accès
au lieu saint pour y accomplir leur service.
Les lévites
Les lévites sont
employés au service du tabernacle. Ils sont une image des serviteurs du
Seigneur, employés pour le service des siens.
Le peuple
Le peuple avait
accès jusqu’à l’autel d’airain pour y apporter leurs offrandes, et notamment
leurs sacrifices pour leur péché.
Les Rôles dans
le cadre chrétien, selon l’Evangile
Le peuple
d’Israël est le peuple terrestre de Dieu.
L’ensemble des
vrais croyants vivant sur la terre constituent le peuple céleste de Dieu, qui
est l’Assemblée ou l’Eglise de Dieu.
Comme mentionné
dans l’épitre aux Hébreux, le rôle de souverain sacrificateur est rempli par le
Seigneur Jésus dans les cieux.
Les
sacrificateurs ne constituent plus une classe particulière, mais chaque enfant de
Dieu remplit le rôle de sacrificateur pour présenter la louange à Dieu.
Les serviteurs,
doués par le Saint-Esprit, sont au service de l’assemblée. Leur rôle est imagé
par celui des lévites.
Les matériaux
utilisés ont une valeur symbolique importante pour la compréhension.
Le sittim est une variété d’acacia, un bois que l’on dit imputrescible, qui
correspond à ce qui est humain en Christ. Le fait qu’il est incorruptible nous fournit
une image d’autant plus belle de l’humanité de notre Seigneur.
L’or est toujours
le symbole de ce qui est divin.
L’argent, métal
précieux, symbolise la rédemption, le rachat. Le prix payé pour le rachat.
L’airain, forme
de bronze, matériau résistant au feu, est une image de la justice manifestée
dans le jugement.
Le fin coton
retors représente la parfaite pureté de la marche et du caractère du Seigneur
Jésus.
Le bleu est la
couleur du ciel, et indique le caractère céleste de Christ
La pourpre est le
signe de la royauté
L’écarlate
(couleur du sang) a trait à un Christ versant son sang.
Poil de chèvre
Le poil de chèvre
parle de la séparation pour Dieu (vêtement des prophètes), non par sévérité
envers les pécheurs, mais la séparation d’avec les pécheurs dans la sévérité
envers soi-même, qui peut s’allier avec l’affabilité et la débonnaireté des
plus parfaites, telles qu’elles ont été vues en Christ
Le bélier était
la victime sacrifiée lors de la consécration des sacrificateurs. Peau de bélier
rappelle la consécration complète de Christ à Dieu.
Le taisson ou
blaireau est un petit animal du désert, sans apparence et sans moyens de
défense, mais qui, ayant conscience de sa faiblesse, marche prudemment, en
tournant la tête de côté et d'autre, pour s'assurer qu'aucun danger ne le
menace.
C’est
l’expression de la sainte vigilance par laquelle le Seigneur Jésus se
préservait du mal.