Elles sont une figure de la Parole
et de la rédemption
Ces ais ne
pouvaient pas reposer de façon stable et d’eux-mêmes sur le sable. Il fallait
qu’ils aient un fondement, et chacun d’eux reposait sur
deux bases d’argent par ses deux tenons, enchâssés dans chaque base. Il y avait 96 bases
aux ais (plus 4 bases pour les 4 piliers du voile). Cet argent provenait du
rachat des 603.550 hommes de plus de 20 ans (Exode 38 v.25), qui devaient payer chacun ½ sicle d’argent
(environ 7,5 g.) pour son rachat.
L’argent est l’image de la Parole de Dieu : « Ta parole est un argent affiné dans le creuset de la
terre, coulé sept fois » (Psaume 12 v.6), base sûre par laquelle les pensées de Dieu sont révélées et nous font connaître la
valeur du sang de Christ versé sur la croix, la valeur de notre rachat (1 Pierre 1 v.18 à 19) — « vous avez été acheté à prix » (1 Corinthiens 6 v.20 & 7 v.23).
Tout ce qui était à l’extérieur du sanctuaire, pour ce qui concerne le métal,
était d’airain ; alors que tout ce qui se rattache au sanctuaire lui-même
était d’argent et d’or (sauf une exception : les bases des 5 piliers
d’entrée du sanctuaire qui étaient d’airain).
Nous ne reposons pas sur de l’argent, mais sur ce que préfigure ce
métal : la
rédemption. Il n’y a rien
de stable sur cette terre, mais nous sommes tenus debout sur un fondement sûr. Nous sommes comme les tenons des ais
enchâssés dans les bases d’argent, enracinés, édifiés
en Lui. (2 Corinthiens 1 v.24 ; Colossiens 1 v.23 & 2 v.7 ; Éphésiens 3 v.18).
Il est du reste
très beau de voir que dans les diverses habitations successives de Dieu, que ce
soit le temple de Salomon, ou celui de Zorobabel, ou l’assemblée, un accent particulier est mis
sur le fondement. Nous
sommes sur le sûr fondement qu’est Christ et son œuvre.
Elles figurent 4 doubles aspects de l’œuvre de la croix
Il est frappant
de constater que l’œuvre de la rédemption peut être vue sous 4 doubles aspects évoqués par ces
doubles bases. (4 côtés de l’autel — 4 évangiles — 4 sacrifices).
(pour plus de
détails, ouvrir le document «Annexe 1 — QUATRE ASPECTS DOUBLES DE L’ŒUVRE DE LA CROIX» de
l’étude de P. Combe, où on trouve un développement plus étoffé)
1a -
L’excellence de la victime |
1b - l’efficace
parfaite de l’œuvre |
2a - La
question « du » péché |
2b - La
question « des » péchés |
3a - La propitiation |
3b - le pardon
(ou expiation) |
4a - La
réconciliation des personnes |
4b - La
réconciliation de la création |
1 — La perfection de la victime
et la perfection de l’œuvre
Il fallait une
victime parfaite pour que
l’œuvre accomplie soit parfaite et agréée de Dieu.
La perfection de
la victime confère nécessairement à l’œuvre toute son efficacité. Les deux
choses sont intimement liées, mais elles sont distinctes puisque si l’on prend
les types des sacrifices offerts, l’imperfection des victimes nécessitait une
répétition constante — et même en dépit de leur répétition, l’offrande de ces
victimes n’avait pas réglé la question du péché : « Mais il y a dans ces sacrifices, chaque année, un acte
remémoratif de péchés. »
(Hébreux 10 v.3).
2 — La question « du » péché
et « des » péchés
Il faut
distinguer la question du péché et celle des péchés, comme on distingue l’arbre et les
fruits de l’arbre. Le
péché est cette puissance maléfique, cette énergie qui a sa source dans le cœur
de l’ennemi et qui a été insufflée dans le cœur de l’homme. Le Seigneur, par un seul sacrifice, a réglé à la satisfaction de Dieu la
question du péché en tant
que puissance maléfique, indépendamment du nombre de croyants qui sont au
bénéfice de l’efficacité de cette œuvre.
À cette pensée
fondamentale du péché, s’adjoint celle des péchés. Il n’est pas dit dans la Parole que
le Seigneur a porté les péchés de tous les hommes, mais « il a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2 v.24), c’est-à-dire les péchés de ceux qui les ont confessés. Seuls ceux qui se reconnaissent
pécheurs sont mis au bénéfice de cette œuvre glorieuse et magnifique ; il faut non seulement reconnaître que
nous avons commis des fautes, des péchés, mais que nous sommes pécheurs, que
notre nature ne peut produire que des péchés, des mauvais fruits.
3 — La propitiation et l’expiation
La propitiation
est sans limite. L’apôtre Jean nous dit « …lui est la
propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi
pour le monde entier » (1 Jean 2 v.2)
Il n’est pas
dit : « pour les péchés du monde entier
», mais « il est la propitiation… pour le monde entier
». L’humanité
toute entière, moyennant
la repentance, peut bénéficier de cette œuvre de la croix. C’est la propitiation. L’apôtre Paul nous dit également :
« …que si un (Christ) est mort pour tous… et il est mort
pour tous… » (2 Corinthiens 5 v.15). Cependant, tous ne sont pas sauvés, mais seulement
ceux qui croient. Soyons
en garde, particulièrement la jeunesse, contre le danger que représente cette
pensée erronée, pourtant souvent prêchée, du salut universel.
L’expiation ou le pardon des péchés n’est
la part que de ce ceux qui se reconnaissent pécheur, qui confessent leurs péchés devant le Seigneur,
et sont ainsi mis au bénéfice de l’efficacité de son œuvre ; cette œuvre
que la Parole qualifie de glorieuse et magnifique, dont il nous a laissé un
mémorial : « … 3 Son œuvre est glorieuse et magnifique, et sa justice demeure à
perpétuité. 4 Il a établi un
mémorial de ses merveilles. … »
(Psaume 111).
4 — La réconciliation des personnes et de la création.
« … en Lui (en Christ), toute la plénitude s’est plu à
habiter et par lui à réconcilier toutes choses avec elle-même (la
plénitude de la déité), ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui,
soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux.
Et vous (les croyants) qui étiez
autrefois étrangers et ennemis quant à vos entendements…il vous a toutefois
maintenant réconciliés dans le corps de sa chair, par la mort, pour vous
présenter saints et irréprochables devant lui… » (Colossiens 1 v.19 à 21).
« …Dieu nous a réconciliés avec lui-même par Christ,
…Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même, ne leur
imputant pas leur fautes… » (2 Corinthiens 5 v.18).
Ce qui remplit
nos cœurs de louange, c’est que le Seigneur se soit occupé en premier des
hommes coupables. Par l’efficacité de son œuvre reconnue de Dieu le Père, nous
sommes dès maintenant réconciliés avec Dieu, sans attendre d’être glorifiés.
Il produira en
son temps la réconciliation des choses, c’est-à-dire la purification de la
création lorsque seront appelés à l’existence les nouveaux cieux et la nouvelle
terre.