La grille
d’airain à mi-hauteur de l’autel, soit 1 coudée ½ (±75 cm) au-dessus du sol. La
grille se trouve ainsi exactement au même niveau que le propitiatoire placé sur
l’arche, nous reviendrons plus loin sur ce point, dans la page
consacrée à l’arche.
La grille
se situe aussi entre ciel et terre, comme le Seigneur l’a été suspendu, cloué
au bois de la croix :
Tu fus élevé de la terre
Sur la croix ;
Pour nous tu bus la coupe amère
Sur la croix.
Ton amour a tout achevé :
Dans ton sang le croyant lavé,
Sait qu’il est à jamais sauvé
Par la croix.
(Hymnes et Cantique n°43 v.2)
Cette
grille constituait le support du cadre de l’autel. C’est là que s’exerçait
toute l’ardeur du feu sur la victime, sur les sacrifices dont les huit premiers
chapitres du Lévitique nous entretiennent, à mi-hauteur de l’autel.
Comme l’évoque
ce verset 2 du cantique 43, mentionné ci-avant, nous ne pouvons que penser au Seigneur
qui a été « élevé », au-dessus de la terre qui l’a rejeté, sur une croix, et au-dessous
du ciel qui s’est fermé pour que sa prière ne passe point : « Tu t’es enveloppé d’un nuage, de manière à ce que la
prière ne passât point. » (Lamentations
de Jérémie 3 v.44).
Nous
retrouvons aussi ici une relation avec les 4 évangiles dans les 4 types de
sacrifices offerts sur la grille de l’autel :
·
Jean :
l’holocauste
·
Matthieu :
le sacrifice pour le péché ou le délit
·
Marc : le
sacrifice de prospérité
·
Luc : l’offrande
de gâteau, sacrifice non sanglant
« C’est pourquoi je lui assignerai une part avec les
grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu’il aura livré son âme
à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté
le péché de plusieurs, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs. » (Esaïe
53 v.12)
Ces sacrifices
offerts sur cette grille, devaient se répéter, et n’étaient finalement que des
actes remémoratifs de péché, qui ne pouvaient pas rendre parfaits ceux qui
s’approchaient. En revanche, l’offrande du corps de Jésus faite une fois pour
toutes, a rendus parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés :
« Car la loi, ayant l’ombre des biens à venir, non
l’image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on
offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. Autrement
n’eussent-ils pas cessé d’être offerts, puisque ceux qui rendent le culte,
étant une fois purifiés, n’auraient plus eu aucune conscience de péchés ? Mais
il y a dans ces sacrifices, chaque année, un acte remémoratif de péchés. Car il
est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. C’est
pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : ‘’Tu n’as pas voulu de sacrifice
ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas pris plaisir aux
holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; alors j’ai dit : Voici, je viens,
— il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté’’ » (Hébreux.
10 v.1 à 7)