La Parole de Dieu
ne précise pas le matériau des piliers eux-mêmes, on pourrait supposer qu’il
s’agissait de bois de sittim (acacia) couvert d’airain, mais cela n’est que
supputation.
Comme il fallait bien
les représenter, nous les avons colorés comme du bois, mais sans y donner un
sens, puisque la Parole de Dieu se tait sur ce sujet.
La Parole de Dieu
nous parle cependant des matières constituant leur base, leur chapiteau, les
crochets, les baguettes de suspension des tentures, ainsi que des pieux servant
à attacher les cordages maintenant la stabilité des piliers.
Il s’agit de 2
matériaux : l’airain et l’argent.
L’argent : métal précieux, symbolise la
rédemption, le rachat. Le prix payé pour le rachat, à savoir le sang de Christ.
L’airain : forme
de bronze, matériau résistant au feu, est une image de la justice manifestée
dans le jugement.
Ainsi, chaque
pilier était coiffé d’un chapiteau en argent et reposait sur une base d’airain.
Les chapiteaux,
les crochets & les baguettes d’argent
Le chapiteau
couvre le pilier, et les crochets servaient à accrocher les baguettes qui
servait à la fixation de la tenture.
L’argent
préfigure la Parole de
Dieu : « Les paroles de l’Éternel sont des
paroles pures, un argent affiné dans le creuset de terre, coulé sept fois. » (Psaume
12 v.6) et c’est Christ qui est cette Parole : « Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire,
une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de
vérité » (Jean 1
v.14)
Exode
38 v.25 à 28 nous donne l’origine de cet argent :
« Et l’argent de ceux de l’assemblée qui furent dénombrés
fut de cent talents et mille sept cent soixante-quinze sicles, selon le sicle
du sanctuaire, un béka par tête, la moitié d’un sicle, selon le sicle du
sanctuaire, pour tous ceux qui passèrent par le dénombrement, depuis l’âge de
vingt ans et au-dessus, pour six cent trois mille cinq cent cinquante hommes.
Et les cent talents d’argent étaient pour fondre les bases du lieu saint, et
les bases du voile, cent bases pour les cent talents, un talent par base ; et
des mille sept cent soixante-quinze sicles on fit les crochets des piliers, et
on plaqua leurs chapiteaux, et on les joignit par les baguettes. »
Exode
30 v.11 à 15 nous en donne la signification :
« Et l’Éternel parla à Moïse, disant : Quand tu relèveras
le nombre des fils d’Israël selon leur dénombrement, ils donneront chacun une rançon de son âme à l’Éternel,
lorsque tu en feras le dénombrement, afin qu’il n’y ait pas de plaie au milieu
d’eux quand tu en feras le dénombrement. Voici ce que donneront tous ceux qui
passeront par le dénombrement : un demi-sicle, selon le sicle du sanctuaire, à
vingt guéras le sicle, un demi-sicle en offrande à l’Éternel. Tous ceux qui
passeront par le dénombrement, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus,
donneront l’offrande de l’Éternel. Le riche n’augmentera pas, et le pauvre ne diminuera
pas le demi-sicle, lorsque vous donnerez l’offrande de l’Éternel pour faire
propitiation pour vos âmes. »
Les bases
d’airain
Les 60 piliers
reposaient chacun sur une base d’airain. L’airain figure la justice
de Dieu qui condamne le péché (pas le pécheur).
Sur l’autel
d’airain, les sacrifices
étaient consumés par le feu,
comme nous le verrons plus loin.
Les bases
d’airain soutenant les piliers du parvis montrent que l’on entrait dans une
enceinte où le péché n’avait ni droit ni
place.
Les pieux et
cordages
Ils assurent la
stabilité des piliers et figurent ainsi la responsabilité des croyants à
maintenir la séparation du monde extérieur.
En résumé
Il est
significatif que le parvis repose sur des bases d’airain, jugement de Dieu
contre le péché ; avec au sommet l’argent, la Parole qui nous donne les
ressources de la grâce ; et entre les deux, la tenture de fin coton retors qui
nous sépare du monde, image de Christ et de la sainteté de sa personne.
Telle est la
différence entre l’intérieur et l’extérieur, figure du témoignage extérieur
public qui sépare du monde.
Les piliers
peuvent aussi parler du croyant.
Être dans
l’airain, fondés sur la justice divine dont les exigences ont été
satisfaites, et avoir sur nos têtes la valeur de la rédemption, représentée par l’argent, sont des faits
qui doivent nécessairement précéder une telle manifestation de Christ.
Des pieux et des
cordages étaient là pour en assurer la stabilité, et maintenir à leur place les
piliers avec les tentures de fin coton retors. Cette image nous enseigne, nous
croyants, que la source de sa force n’est pas en lui-même, que nous avons
besoin d’une puissance venant de l’extérieur pour pouvoir manifester la justice
pratique devant le monde. Et, en fait, une vérité plus étendue nous est
présentée ; c’est que le croyant, bien que placé sur le terrain de la
justice divine et mis au bénéfice de la rédemption, ne pourrait
se maintenir dans cette position un seul instant s’il était abandonné à ses
propres ressources.
Les pieux et les cordages rappellent donc que le croyant est gardé « par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui
est prêt à être révélé au dernier temps » (1
Pierre 1 v.5). Tout est de Dieu ; tout ce que le croyant est, tout
ce qu’il a et tout ce dont il jouit, est le don de Sa grâce. Sa position comme
aussi sa responsabilité ne peuvent être maintenues que dans la dépendance du Seigneur.
Tous ces pieux,
de même que les ustensiles du tabernacle pour tout le service, et tous les
pieux du parvis, étaient d’airain. Ainsi, tout en dehors du lieu saint et du
lieu très saint était caractérisé par la justice divine, mais la justice divine
éprouvant l’homme en responsabilité, parce que c’était le lieu de rencontre
entre Dieu et le peuple.
Toutefois,
puisque l’homme ne peut, par lui-même, répondre à ces exigences, la justice de
Dieu est par la foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient.
C’est pourquoi, sauvé par la grâce, il se tient sur le fondement inébranlable
de la justice divine devant Dieu. Car la grâce règne par la justice pour la vie
éternelle par Jésus Christ notre Seigneur, comme nous l’enseigne Romains
5 v.21.